Type : Restaurant gastronomique (3 étoile Michelin)
Pays : France
Localisation : Illhaeursen (68) [localisation sur Google Maps ]
Période testée : Janvier 2018
Lien du site : http://www.auberge-de-l-ill.com/fr/
Facebook : https://www.facebook.com/laubergedelill/
Horaires d’ouverture : du Mercredi au Dimanche (midi & soir)
Appréciation globale : (4.7)
Les + et – :
+ Une belle maison avec une âme
+ Cuisine traditionnelle revisitée
+ Un service pro et agréable
– Pour mieux apprécier l’expérience visez les périodes plus calmes (en semaine notamment), quand toutes les salles sont pleines c’est un peu moins plaisant
En détail :
Il y a des adresses où l’on va et il y a celles où l’on retourne, c’est le cas du restaurant 3 étoiles Michelin de Marc Haeberlin à Illhaeusern. J’ai découvert cette table alsacienne pour la première fois en 2010 (voir l’article de l’époque : Auberge de l’Ill en 2010), j’y ai fait deux autres diners notamment en profitant d’offres dédiées aux jeunes de moins de 35ans (et qui existent toujours, avis aux amateurs), et début 2018 j’avais envie d’y retourner pour y fêter un anniversaire et en profiter pour voir les évolutions de l’établissement suite aux travaux de rénovation de l’année passée.
Cela fait 50 ans que la maison dispose des 3 étoiles Michelin, et pour fêter cet anniversaire l’Auberge de l’Ill s’est offert un petit lifting. Même si globalement les salles n’ont pas radicalement changé, quelques éléments ont été revus à neuf avec style et élégance, et une salle s’est ornée d’une magnifique marqueterie qui vaut le coup d’oeil.
C’est donc installé dans la salle véranda comme en 2010 que s’est déroulé ce déjeuner, et si le ciel est plutôt clément pour ce jour de janvier, l’Ill est à un de ses plus haut niveau suite aux nombreuses crues en France, ce qui rend le spectacle extérieur aussi surprenant que ce qui se trouve dans nos assiettes.
En me replongeant dans mon article de 2010, je me rends compte à quel point la maison a su évoluer avec son époque. Je disais à ce moment là que la cuisine était encore très traditionnelle et le service très pro mais presque trop guindé. 8 ans plus tard, on a des assiettes plus modernes avec des influences pas uniquement alsaciennes, mais sans pourtant oublier les grands classiques de cette adresse, et le service quant à lui est beaucoup plus chaleureux sans pour autant perdre de son professionnalisme.
J’ai donc pris beaucoup de plaisir à déguster les plats proposés dans cette formule à 110€ (disponible les midis uniquement), que vous avez vu ci-dessus. J’étais d’ailleurs ravie de découvrir qu’un de mes plats coup de coeur (le tournedos de pigeon) du chef Haeberlin était dans ce menu. J’en avais gardé un souvenir très marquant tellement ce plat m’avait plu. A table d’autres ont choisi des petites variantes de ce même menu dont voici les photos :
Nous avons accompagné notre repas d’un Vosne Romané 1998, autant vous dire que j’ai passé un très bon moment. Même si après le plateau de fromage, pour lequel j’ai pourtant fait une sélection restreinte, mon estomac se demandait combien de saveurs différentes j’allais encore lui faire absorber (et ce n’était qu’un « petit » menu).
En Conclusion :
Il est difficile de ne pas recommander cette table, la qualité des mets et du service est largement à la hauteur du standing de l’établissement. Maintenant ceux qui aiment les cuisines ultra-tendances doivent garder à l’esprit que l’on n’est pas dans un établissement qui joue sur les effets visuels ou l’usage de la poudre de perlimpinpin, ici c’est le goût, enfin le goût du bon qui est privilégié. Si vous recherchez des cuisines très contemporaines, vous trouverez d’autres adresses sur le blog, car ici même si la carte du restaurant s’est modernisée, l’esprit terroir reste dominant.
Si certains de mes dîners m’avaient un peu refroidis quant à l’adresse, j’ai l’impression qu’une nouvelle dynamique anime cette maison. Et chose qui aide à avoir un autre regard sur l’établissement, c’est de suivre leur page facebook qui dévoile les coulisses du restaurant et ce parfois avec beaucoup d’humour.
Longue vie au chef Haeberlin ! 🙂
Impression globale